Bucarest: l'ambassadeur Tomašević sur la violence contre le peuple serbe au Kosovo-Metohija

15. oct 2021.
Texte écrit par l'ambassadeur de la République de Serbie à Bucarest Stefan Tomašević, suite aux événements dans la province serbe du Kosovo-Metohija.

Dans la province serbe du Kosovo-Metohija, des violences brutales contre la population serbe sont perpétrées pour la deuxième semaine consécutive, par des membres de la prétendue police spéciale, qui sont en fait des membres déguisés et institutionnalisés de l'ancienne UCK terroriste, ce qui n'est pas différent de leurs actions au cours des années 1990 du siècle dernier et du début de ce siècle.

Les monstrueuses incursions dans le nord du Kosovo-Metohija étaient prétexter par la lutte contre la contrebande et la nécessité de résoudre le problème des plaques d'immatriculation, et elles étaient accompagnées de la saisie forcée des plaques d'immatriculation des véhicules appartenant aux Serbes et des incursions dans les magasins et les pharmacies. Des bombes fumigènes et des gaz lacrymogènes ont été lancés sur le peuple serbe rassemblé, qui a également été visé par un feu nourri, faisant un Serbe grièvement blessé et les médecins se battent pour sa vie, tandis que des dizaines de Serbes ont été grièvement et légèrement blessés.

Les réactions de l'UE et de nombre de ses membres sont absolument insuffisantes. Elles sont, comme auparavant, basées sur un appel aux «parties» pour qu'elles s'abstiennent d'autres actions unilatérales qui contribuent à l'instabilité. Le peuple serbe considère à juste titre l’adresse aux deux « partis » comme faisant tourner la tête de nombreux acteurs internationaux face au sort difficile de notre peuple qui a été laissé à la merci des extrémistes. La question est de savoir s'il y a tant soit peu d’une cohérence et des principes ou s’il est autorisé de molester les Serbes  simplement parce qu'ils sont Serbes.

La communauté internationale, la MINUK et la KFOR doivent réagir d'urgence, condamner et prévenir de nouvelles violences contre le peuple serbe, qui risque d'être exposé à un nouveau pogrom, dans le but de débarrasser complètement le Kosovo-Metohija de la population serbe, ce qui a été mené à plusieurs reprises par le passé en toute impunité par les terroristes parmi les Albanais du Kosovo.

Quiconque est resté silencieux jusqu'à présent tout en appliquant, et continue encore, la terreur contre une nation au cœur de l'Europe, vivant dans son propre pays, sur ses propres foyers et pendant des siècles dans son territoire, n'a pas le droit de demander si la réaction adéquate de la Serbie le sera si nous devions protéger le peuple de l'extermination en affrontant des terroristes sur notre territoire.

L'hypocrisie prend les plus grandes proportions et ouvre la voie à de nouveaux précédents. Nous verrons qui se rangera du côté de la vérité, du droit international et de la justice, tout comme la Serbie et le peuple serbe l'ont fait pendant des siècles, défendant toujours la liberté de l'Europe, quel que soit le prix à payer. C'est une question d'honneur.