Le MAE condamne la publication d'un texte au Jerusalem Post
Nous sommes surpris de cette tentative éhontée de réviser l'histoire et de relativiser le crime le plus grand et le plus monstrueux dans ces espaces.
Parmi les textes qui sont légion, créés sur la vague du révisionnisme historique et de l'apologétique de l'idéologie fasciste du mal, celui publié le 14 août dernier au Jerusalem Post se démarque par son outrecuidance. Dans les pages d'un journal renommé, l'auteur de l'article intitulé «Cette honteuse moquerie de l'Holocauste doit cesser» insulte l'ombre des victimes innocentes du camp de Jasenovac, mais aussi le bon sens des lecteurs israéliens et internationaux, alléguant que dans ce plus grand camp de concentration de l'État indépendant nazi de Croatie il n’y aurait pas plus de 4.500 personnes tuées.
Des centaines de milliers de victimes du camp, qui fut le point focal du génocide oustachi contre les Serbes, les Juifs et les Roms longtemps ont été niées et humiliées, d'abord par des révisionnistes de la marge, pour inclure à cet exploit déplorable au début des années 90 les dirigeants politiques de l’Etat croate restauré. La minimisation la plus éhontée du nombre de victimes du camp de Jasenovac a été soulignée par l'ancien président de la Croatie Franjo Tuđman, parlant de 30 à 40.000 tués, et personne n'aurait pu prévoir que le journal israélien le plus renommé le dépasserait dans la folie du révisionnisme.
La République de Serbie et le peuple serbe dans son ensemble ont toujours défendu la vérité, préservant la mémoire des victimes innocentes de l'Holocauste, s'opposant fermement à toute tentative de relativiser de quelconque manière l'ampleur du plus grand crime de l'histoire du monde. En se souvenant des six millions de Juifs tués lors du monstrueux festin nazi, nous défendons à la fois la dignité de chaque victime serbe qui a péri du même mal, et dans la zone NDH de la même main. Nous croyons que dans le peuple d'Israël voué à la liberté et à la vérité, nous continuerons d'avoir l'allié le plus sincère dans la défense du droit à la mémoire, malgré les tentatives effrontées de manipulation dont nous sommes malheureusement témoins.