Selaković: Picula n'a pas le droit de décliner toute responsabilité des institutions européennes pour la violence des extrémistes à Cetinje

10. sep 2021.
Les accusations du rapporteur du Parlement européen pour le Monténégro Tonino Picula contre la Serbie et sa prétendue ingérence dans les événements autour de l'intronisation du métropolite Joanikije à Cetinje sont absurdes et infondées.

La Serbie, je le souligne une fois de plus, ne peut en aucun cas être responsable du fait qu'un groupe d'extrémistes ait tenté de contrecarrer un ancien rituel religieux et de suspendre ainsi les droits religieux les plus élémentaires d'un grand pourcentage de citoyens monténégrins.

Pendant des jours avant les incidents de Cetinje, des responsables serbes de haut rang ont exprimé leurs attentes et leur espoir lors d'apparitions publiques que l'intronisation du métropolite Joanikije ne serait pas politiquement abusée par une partie de l'establishment politique monténégrin.

Notre inquiétude était justifiée par le fait que la cérémonie s'est déroulée en présence du patriarche de l'Église orthodoxe serbe, comme il est d'usage, dont la sécurité  a éveillé un intérêt compréhensible chez les structures étatiques de la Serbie et chez ses citoyens.

De toute évidence, la plus grande culpabilité de la Serbie est qu'elle se développe avec succès, enregistre de grands succès économiques, et qu'elle détient fermement la première place dans la région en termes de croissance du PIB, de hausse des salaires et de niveau d'investissements étrangers attirés.

Il est clair pour nous qu'une telle Serbie n'est pas du goût de beaucoup, donc ils sont capables de lancer toutes sortes de critiques qui n'ont rien à voir avec la réalité.

Malgré cette campagne orchestrée d'attaques contre la Serbie, elle reste déterminée à consolider la paix et la stabilité dans la région et à promouvoir et renforcer la coopération économique avec ses voisins.

Picula n'a pas non plus le droit décliner toute responsabilité des institutions européennes pour la violence des extrémistes à Cetinje, car il n'aurait probablement pas existé si un message clair était arrivé de Bruxelles en temps utile que le respect des droits religieux est une valeur européenne et qu'une attaque contre cette valeur ne sera pas tolérée.

Un tel message ne serait pas basé sur des sympathies ou des antipathies envers l'un des acteurs politiques du Monténégro, mais serait basé sur les principes fondamentaux de l'UE.

Il est clair pour nous que, lorsqu'il s'agit du peuple serbe et de ses droits, les principes de l'UE n'existent souvent pas, mais si c'est déjà le cas, le député Picula devrait être au moins aussi poli et ne pas lancer d'accusations post festum infondées faisant de la victime le coupable.