Communiqué du ministre des Affaires étrangères, Nikola Selaković

07. oct 2022.
«Dans sa dernière attaque contre la Serbie, l'eurodéputée Viola von Cramon a exposé tout le non-sens de la politique de pression et de punition envers notre pays, qui, selon l'eurodéputée, pourrait être «un collatéral» en raison de sa position neutre.

Seuls les extrémistes peuvent être gênés par la neutralité de quelqu'un, et le mot «collatéral», qui a été utilisé par les pères politiques de Mme Von Cramon pour appeler les civils serbes assassinés lors de l'agression de l'OTAN à l’encontre de notre pays, réintègre de mauvaise augure le vocabulaire politique européen.

Je rappelle que même pendant la Seconde Guerre mondiale, la neutralité des Etats a été respectée et que ceux qui ont choisi de ne pas s'impliquer dans des conflits des grands ont été épargnés de pressions et de sanctions.

Ainsi, par exemple, le pays dont est originaire l'eurodéputée Viola von Cramon a respecté la neutralité de la Suède, de l'Espagne et de la Suisse.

Bien évidemment, il y a eu des exceptions là-aussi, car l'armée du pays d'où vient la députée Von Cramon a bombardé Belgrade, après que ses citoyens ont osé exprimer leurs sentiments libertaires et leurs opinions antifascistes.

Aujourd'hui encore les citoyens de Serbie sont libertaires et antifascistes, et s'ils doivent être punis pour cela, que Mme Von Cramon et ses adeptes soient au moins aussi honnêtes et disent que c'est la raison pour laquelle l’énergie sera plus chère pour eux que pour les autres Européens.

 La Serbie est neutre et libertaire, et elle en est fière, mais Viola von Cramon n'est pas neutre, ni lorsqu'elle fait du lobbying pour les séparatistes albanais au Kosovo-Metohija, ni lorsqu'elle tente d'insulter exprès les citoyens de ce pays avec un vocabulaire cynique et provocateur et prône l'imposition de sanctions à la Serbie.»