Selaković: Impossible de se mettre d’accord avec ces gens-là sur quoi que ce soit

15. juin 2021.
Le ministre des Affaires étrangères Nikola Selaković a déclaré aujourd’hui à Bruxelles après un nouveau tour de dialogue que notre partie s’est trouvée face à un mur de Priština et qu’avec leurs représentants il n’était possible de rien convenir.

- Je me souviens des négociations d’il y a huit ans, et je peux confirmer ce que le président a dit, je n’ai jamais assisté à une telle réunion, donc vous avez eu un mur de la part des représentants de Priština qui ne voulaient aucun accord, a dit Selaković pour Tanjug.

Comme il l’a précisé, la position de Priština c’était de saper tout, ne prenant en compte rien de ce qui a été négocié et convenu avant l’arrivée d’Albin Kurti et de son parti au pouvoir.

Pour eux, ajoute-t-il, c’est quelque chose d’inexistant et aucun sujet, même soulevé par Miroslav Lajčák ou Josep Borell, n’a été acceptable pour eux. 

- Les représentants de l’UE avait une attitude sérieuse, honnête et correcte, ils ont intervenu à plusieurs reprises lorsque des choses insensées ont été dites. Vučić a dit clairement à Kurti que la Serbie ne reconnaîtra jamais le prétendu Kosovo et ceci a littéralement causé une détonation après cela, a dit Selaković.

Il a ajouté que Belgrade a essentiellement accepté tout ce qui a été proposé, mais Priština passe outre l’essentiel. 

-  Borell a tenté plusieurs fois de leur demander – quel accord est inacceptable pour vous, qu’est-ce qui est à renégocier? Ceci n’a pas été dit une seule fois, car ils ne veulent pas dire – ceci est inacceptable pour nous, a dit Selaković.

Concernant l’Association des municipalités serbes ils disent qu’il ne s’agit pas d’une communauté pour les Serbes mais contre le Kosovo. 

Ils ont cité aussi la décision de la Cour constitutionnelle du prétendu Kosovo, ensuite ils ont invoqué la décision de la Cour internationale de Justice etc.

- Tout simplement il est impossible de se mettre d’accord avec ces gens-là sur quoi que ce soit. Vučić leur a demandé de ne rien faire qui puisse causer une instabilité, et ils ont fait la sourde oreille. Lorsque Borell et Lajčák l’ont répété, démarre l’histoire insensée des Serbes souhaitant tenir des liturgies aux églises de Milošević…., a dit Selaković.

Dans ce sens, il a relevé que la réunion a été extrêmement difficile, dure et tendue et la conduite de Vučić, comment il a défendu nos intérêts, ceci demande une sagesse d’un homme d’Etat et des nerfs solides.

Il a ajouté que la date a été convenue de la réunion des équipes techniques, et il a été dit que ce serait avant le 25 juillet, mais comment ça irait, personne ne saurait le dire. 

- Ce n’est pas nous qui déterminons qui sera de l’autre côté de la table. Notre position est très claire, toute heure de discussion est d’une nécessité absolue pour les Serbes du Kosovo et Metohija, pour la Serbie, a dit Selaković.

Il a réitéré que Priština est venue à l’entretien pour arrêter toute forme de tenue de futurs entretiens, et ceci ne doit pas arriver, ce qui a été dit clair et net. 

- Belgrade n’obstruera pas le dialogue, a dit Selaković en ajoutant que Borell et Lajčák ont répété plusieurs fois que ce qui a été convenu doit être mis en œuvre, mais comme s’ils parlaient dans le vide.

Il a relevé qu’il y avait une grave préoccupation, car de l’autre côté sont les gens capables de saper tout le processus, mené fastidieusement pendant 10 ans. 

Interrogé si nous attendions que l’UE et les Etats-Unis réagissent pour débloquer cette situation, Selaković a dit qu’il espère qu’ils le feront, mais qu’il ne faudrait pas avoir d’illusions sur qui a engendré la prétendue indépendance du Kosovo et qui a lutté pour avoir aujourd’hui ces pourparlers où l’on résoudra certains problèmes. 

Source: Tanjug