Starović: Les Balkans ouverts - une initiative d’envergure en matière de coopération régionale

Pour Tanjug, à la veille de l'anniversaire du lancement de l'initiative régionale, Starović rappelle que notre pays a reçu le plein soutien de la Macédoine du Nord et de l'Albanie, et que son objectif est d'appliquer dans les Balkans occidentaux les principes fondamentaux sur lesquels l'UE opère elle-même - la libre circulation des personnes, des biens, des capitaux et des services.

Rappelant que l'Initiative a été lancée il y a deux ans, Starović affirme qu'il y a une certaine lenteur dans la mise en œuvre, qui est causée par le coronavirus, mais aussi que la pandémie a donné un sens supplémentaire en raison du niveau de solidarité dont font preuve les pays de la région.

Starović souligne qu'il y a actuellement un nouvel essor dans la réalisation de l'Initiative, qui se reflète dans l'objectif ambitieux d'éliminer complètement avant le 1er janvier 2023 les postes-frontières, les frontières physiques, entre les trois pays qui ont lancé l'Initiative.

Il a souligné que l'initiative Les Balkans ouverts n'est en aucun cas en clivage avec les aspirations des pays et territoires des Balkans occidentaux à l'adhésion à l'UE, ni avec d'autres initiatives importantes de coopération économique dans la région.

-Chaque accord individuel signé dans le cadre de l'initiative Les Balkans ouverts est ouvert à d'autres partenaires des Balkans occidentaux, et nous pensons vraiment que d'autres des Balkans occidentaux rejoindront cette initiative, a déclaré Starović.

Selon lui, l’idée directrice des intégrations régionales et économiques, notamment de l'initiative Les Balkans ouverts, est avant tout d'améliorer la position sociale et économique de la population des Balkans occidentaux, d'accélérer la convergence économique avec l'environnement européen.

Starović souligne également qu'il est très important que pour l'initiative Les Balkans ouverts il y ait un soutien plus fort et plus ouvert d'acteurs importants de la communauté internationale - principalement des États-Unis, des quatre pays du groupe de Visegrad.

-S'il y a un certain scepticisme dans certains États membres de l'UE, cela concerne l'inclusion prétendument insuffisante de l'initiative. C'est pourquoi n’avons pas de cesse de répéter que Les Balkans ouverts sont vraiment ouverts et que notre souhait est que le Monténégro, la Bosnie-Herzégovine  et les institutions intérimaires d’administration autonome au Kosovo-Metohija les intègrent aussi dans les meilleurs délais, a déclaré Starović.

Interrogé sur le changement de nom de l'initiative, qui s'appelait «mini Schengen» jusqu'à la fin juillet, Starović a déclaré que ceci a été fait pour les opposants et critiques de l'initiative, qui à défaut d’arguments plus solides affirmaient que le nom n’est pas adéquat, qu’il est importé de l’étranger ou de l’UE, pour les laisser sans aucun atout, même cet atout faible.

-Si les frontières intérieures étaient bonnes pour l'économie, l'UE en aurait aussi, le fait même que les frontières n'existent pas dans ce sens est quelque chose qui représente l'idée directrice pour nous, dit Starović.

Soulignant que l'initiative Les Balkans ouverts ne contredit en rien les aspirations des Etats à devenir membres de l'UE, Starović affirme qu'elle ne peut être que bénéfique pour la voie sur laquelle tous progressent.

-Grâce à l'initiative Les Balkans ouverts, en effet nous deviendrons  tous un moteur de croissance du continent européen et donc plus attrayants pour les États membres qui sont plus sceptiques quant à l'élargissement de l'UE, a ajouté Starović.

Il croit que les pays invités, qui n'ont pas encore rejoint l’initiative, s'y joindront avant même que prévu par d’aucuns, car le fait même de mettre en place une circulation plus rapide des gens, marchandises, capitaux et services, c’est quelque chose qui sera attrayant pour les ressortissants du Monténégro et de Bosnie-Herzégovine également.

Pour ce qui est des réactions négatives dans la région du Kosovo-Metohija, Starović dit qu'il n'y a aucun argument économique qui aille dans le sens qu'il n'y a aucun intérêt du Kosovo-Metohija à se joindre à l'initiative.

-Il s'agit principalement de rhétorique nationaliste, et chaque réponse est la question de savoir si quelqu'un peut vraiment croire que l'initiative est anti-albanaise, dit Starović.

Pourtant, comme il le dit, la dernière escalade politique et sécuritaire au Kosovo-Metohija n'est pas quelque chose qui peut être bénéfique pour l'Initiative.

Il dit également qu'en tant qu'orientation stratégique, il convient de définir qu'à chaque instant, il y a une tentative d'isoler les différences politiques existantes et de définir les sujets sur lesquels il y a des désaccords, mais néanmoins de réaliser l'agenda du futur.

-Nous ne pourrons pas résoudre certains problèmes du passé même en cinq ou dix ans, mais ce n'est pas une raison pour ne pas réaliser ensemble l'agenda du futur, dont l'élément clé est l'intégration économique régionale, a-t-il déclaré.

Starović pense que la participation de l'Albanie à l'initiative aura un impact sur la société du Kosovo-Metohija, et ainsi sur les dirigeants politiques, de les faire intégrer cette initiative, dont ils n’auront que des bénéfices.

Source: Tanjug