Communiqué du ministre Selaković
Von Cramon a passé outre, d’une manière cynique, le cas de la seule rapatriée serbe à Đakovica, Dragica Gašić, qui est cible d'attaques et de menaces de mort presque tous les jours depuis un mois, évitant de condamner ceux qui mettent en danger la sécurité de cette brave femme serbe.
La situation au Kosovo et Metohija ne peut pas être améliorée avec des messages généraux du genre «Je veux la paix dans le monde», car c'est un territoire où des attaques à motivation ethnique contre la population serbe et autres populations non albanaises et les sites de l'Église orthodoxe serbe ont lieu presque tous les jours.
Le fait que depuis le début de cette année, près de 70 incidents contre des Serbes et 15 attaques contre les sites de l'Église orthodoxe serbe ont été enregistrés au Kosovo et Metohija témoigne de l'orgie croissante du chauvinisme albanais sur le terrain, que Mme Von Cramon refuse de voir et de reconnaitre.
Je rappelle la députée européenne que toutes les villes du Kosovo et Metohija, à l'exception des milieux urbains du nord de la province, sont presque entièrement nettoyées ethniquement des Serbes et que l'exode de notre peuple des foyers séculaires du Kosmet est l'un des plus grands crimes que l'Europe ait vu après la Seconde guerre mondiale.
En 1981, 50 269 Serbes vivaient à Priština, en 2011 ils étaient 430. À Uroševac en 1981, il y avait 18 285 Serbes, en 2011 ils sont restés 32. Le nombre de Serbes à Gjilane au cours de la même période est passé de 19 212 à 332, à Peć de 17 791 à 332, à Kosovska Kamenica de 14 813 à 1 554, à Prizren de 11 651 à 237, à Lipljan de 10 259 à 513, à Istok de 9 592 à 194, à Klina de 7 802 à 98, à Vitina de 8 369 à 113, à Vučitrn de 6 091 à 384, à Podujevo de 2 242 à 12, à Đakovica de 1 898 à 17.
Sur 437 localités du Kosovo et Metohija où vivaient les Serbes jusqu'en 1999, 312 en ont été complètement nettoyées ethniquement. Il s'agit donc de plus de 200 000 exilés serbes, qui n'ont jamais eu la possibilité de profiter des «charmes d'une société multiethnique » dans le Kosovo autoproclamé.
Viola von Cramon a dépassé toute mesure de la décence politique et humaine en s'efforçant systématiquement de relativiser les horreurs auxquelles les Serbes ont été et sont encore exposés au Kosovo et Metohija.