La réaction du ministre serbe des Affaires étrangères Nikola Selaković

08. sep 2022.
S'il y a quelque chose d'absurde, c'est le point de vue selon lequel la Slovénie aurait un intérêt plus grand et plus légitime pour le Kosovo-Metohija que la Serbie, dont le Kosovo-Metohija est une province autonome, et en vertu des messages venant de Ljubljana ces jours-ci, on pourrait comprendre que certains responsables politiques locaux le pensent.

Le fait que la Serbie a décidé de ne pas en faire un problème de cette question dans ses relations avec la Slovénie, avec laquelle nous voulons avoir des relations de partenariat, stables et mutuellement bénéfiques, ne signifie pas que nous approuvons et approuverons jamais la position de la Slovénie en ce qui concerne notre province du sud.

Nous ne contestons pas le droit de la Slovénie de prendre position sur toute question de politique étrangère et de traiter cette question comme son intérêt d'État, mais, de même, la Slovénie ne devrait pas refuser à la Serbie le droit de protéger ses propres intérêts d'État et nationaux. Elle ne devrait certainement pas souligner que son intérêt national est de mettre en cause les intérêts nationaux de la Serbie.

Si nous avons convenu d'être en désaccord sur ce sujet, mineur pour la Slovénie, et  sujet-clé étatique et national pour la Serbie, alors il faut faire preuve d'un peu de tact diplomatique et ne pas toucher à la Serbie là où elle est la plus sensible.

C'est le minimum de décence dont doit faire preuve quelqu'un qui veut entretenir des relations de partenariat avec la Serbie.

La Serbie, en protégeant sa souveraineté et son intégrité territoriale, protège également le droit international, et ceux qui ont reconnu l'indépendance autoproclamée du prétendu «Kosovo» ont enfreint le droit international et violé l'intégrité territoriale de la Serbie. Le fait que nous ne rappelons pas ce fait tous les jours ne signifie pas que nous hésitons, mais que nous voulons construire des ponts aussi avec ceux qui ont une attitude différente sur cette question.

C'est précisément l'attitude de la Serbie qui a augmenté et continue d'augmenter le nombre de pays qui ne reconnaissent pas le prétendu «Kosovo», mais la Serbie dans ses frontières internationalement reconnues, à l'intérieur desquelles elle est également membre de l'ONU.