Selaković: la Serbie demeure sur sa voie européenne et ne change pas sa politique malgré les pressions

10. juil 2022.
Le ministre des Affaires étrangères Nikola Selaković a déclaré que la Serbie demeurait sur sa voie européenne et réformatrice et qu'elle parvenait à préserver sa politique et son approche souveraine pour choisir la voie qu'elle voulait suivre, malgré de fortes pressions.

Selaković, invité par la RTS, a dit que la guerre en Ukraine a littéralement divisé l'Europe et le monde et que les pressions que nous subissons sont grandes, et qu'elles vont au niveau d'une secrétaire dans l’une des ambassades étrangères, mais que quatre mois et demi la Serbie parvient à résister aux pressions et à préserver sa politique.

-Notre position est claire et fondée sur des principes, nous avons pris la position de respecter l'intégrité territoriale et la souveraineté de l'Ukraine en tant qu'Etat internationalement reconnu membre de l'ONU. D'autre part, nous avons condamné ce qui est une approche armée pour trouver une solution, nous appelons constamment au dialogue et à la conversation, mais nous n'avons pas imposé de sanctions à la Russie, a déclaré le chef de la diplomatie serbe, et a souligné que le président Aleksandar Vučić subit absolument les plus grandes pressions.

Selaković a dit qu'il n'y avait pas de changement de position sur cette question, que la Serbie considère comme la meilleure pour préserver les intérêts nationaux serbes.

-Il ne fait aucun doute que notre voie est européenne, a déclaré le chef de la diplomatie serbe et a indiqué que notre politique est de préserver les amitiés et nos intérêts étatiques et nationaux.

Selon lui, c'est à nous de continuer à réformer la société, nous mettrons en œuvre les obligations que nous avons prises en tant qu'acteur crédible et responsable, mais que personne n'ait le moindre doute sur le fait que nous maintiendrons le cap de la défense nos intérêts nationaux et étatiques, en particulier en ce qui concerne le Kosovo-Metohija.

Interrogé sur le dialogue entre Belgrade et Priština et sur la possibilité d'une rencontre entre le président Aleksandar Vučić et Albin Kurti ce mois-ci, le ministre Selaković a relevé que Belgrade avait fait preuve de son dévouement au dialogue.

-Il est important que lorsque vous vous asseyez à table, que vous sachiez de quoi on parle et que vous sachiez si cela a du sens de parler, ou si vous partez pour vous faire insulter, vous humilier et abuser du fait que vous vous êtes rencontrés, a dit le ministre.

Comme il l'a déclaré, une partie des grandes puissances approuve ce que fait Priština et a aidé Priština à capitaliser les activités terroristes dans quelque chose qu'ils considèrent comme une qualité d’Etat, et contre quoi nous luttons et continuerons de lutter.

-Il est difficile pour d’aucuns de comprendre qu'en plus de la politique russe, américaine, allemande et européenne, il existe quelque chose qui s'appelle la politique serbe. Elle existera tant que l'Etat de Serbie, soit ceux qui le dirigent- le président, le premier ministre, le gouvernement et le parlement - se battront pour cette position, a souligné Selaković.

Interrogé sur les pressions exercées sur les Etats membres de l'UE qui ne reconnaissent pas le prétendu le Kosovo visant les faire changer d'attitude et les allégations de Priština que la Grèce pourrait être la première, le ministre Selaković a dit que nous développions nos relations amicales et fraternelles avec la Grèce et que nous continuons à discuter avec les représentants des Etats membres de l'UE qui n'ont pas reconnu la prétendue indépendance du Kosovo, et qu'il rencontrera prochainement le ministre des affaires étrangères de l'un de ces pays.

-Chacun de ces pays l'a fait, entre autres, motivé par la protection de ses propres intérêts, s'il ne leur suffit pas de voir à quel point le soi-disant l'exemple du Kosovo est répété comme base pour entreprendre certaines activités pour faire certaines démarches, comme nous pouvons l'entendre presque quotidiennement, alors qu’est-ce qui va leur suffire alors, a déclaré le ministre Selaković.

A ses dires, il revient à nous, en tant que représentants officiels de la Serbie, de montrer notre dévouement au dialogue, notre bonne volonté et notre souhait de résoudre les problèmes diplomatiquement et politiquement et de lutter pour la protection de nos intérêts au Kosovo-Metohija.

-Parfois, comme des perroquets, nous devons répéter quelle est notre position politique, car c'est la seule façon de maintenir la conscience de nos amis et de nos partenaires sur la situation, ce pour quoi nous nous battons et pourquoi il est important de préserver nos amitiés et d’avoir un soutien continu, a dit Selaković.

Le chef de la diplomatie serbe a souligné que, d'autre part, la politique de révocation de la reconnaissance du prétendu Kosovo est vive et active.

-Il ne fait aucun doute que Priština est celle qui a rompu les accords, elle a unilatéralement décidé d'initier le mécanisme de son adhésion au Conseil de l'Europe. Nous ne resterons pas les bras croisés, a déclaré Selaković.

Interrogé sur les relations dans la région et avec le Monténégro, le chef de la diplomatie serbe a indiqué qu'il est important de parler, que nous souhaitons le meilleur au Monténégro, mais que nous préférons la Serbie et que nous nous battrons pour nos intérêts.

-Je suis convaincu que grâce à un dialogue constant, nous pouvons compter sur des jours meilleurs dans nos relations, a relevé le ministre Selaković, rappelant que la récente visite du Premier ministre monténégrin Dritan Abazović à Belgrade a été jugée bonne par  leur opinion publique.