Selaković: Priština abuse du Conseil de sécurité des Nations Unies

21. avr 2022.
Le ministre des Affaires étrangères de la République de Serbie Nikola Selaković a vigoureusement réfuté aujourd'hui, lors de la session du Conseil de sécurité des Nations Unies consacrée aux travaux de la MINUK, les allégations de la représentante des institutions intérimaires d'administration autonome de Priština Mme Donika Gërvala-Schwartz, constatant qu’elle a abusé du pupitre du Conseil de sécurité des Nations Unies pour calomnier entre autres la MINUK elle-même.

-Au lieu de parler des problèmes sur le terrain, du non-respect des droits de l'homme, de l'abolition des libertés politiques, de plus de 200.000 personnes intérieurement déplacées, de la profanation des églises, des monastères et des cimetières, en ignorant complètement les crimes commis par les Albanais du Kosovo sans aucun épilogue judiciaire, Mme Gërvala-Schwartz nous a raconté une histoire sur ses souhaits et ses objectifs politiques, a déclaré le ministre.

Comme l'a souligné le chef de la diplomatie serbe, Priština ignore les crimes contre les Serbes, alors que, d'autre part, elle essaie continuellement d'abuser du terme de génocide à des fins politico-sensationnalistes.

-Une telle rhétorique en général, des évaluations forfaitaires et des allégations sans aucune preuve ne sont pas sérieuses, sont infondées en réalité et servent à des points politiques bon marché. De telles allégations irresponsables compromettent toute possibilité de progrès dans la normalisation des relations entre les Serbes et les Albanais, soit Belgrade et Priština. Enfin, si nous parlons de la composition ethnique de la population du Kosovo-Metohija hier et aujourd'hui, nous devons clairement présenter les faits et dire qu’aujourd’hui au Kosovo-Metohija vivent plus de 90 % des Albanais, et que les Serbes ont souffert au cours des dernières décennies, victimes de crimes et expulsés de leurs foyers datant des siècles, ou forcés de quitter leurs maisons en raison d'intimidations, de discriminations et de menaces, a répliqué Selaković.

Il a également fermement condamné les insinuations de Priština concernant la prétendue liquidation planifiée de Dick Marty, avertissant qu'elles ne pourraient que nuire au procès devant le Tribunal spécial pour les crimes de guerre de l’UCK à La Haye, exerçant une pression supplémentaire sur les principaux témoins de crimes de guerre.

-A cette occasion, la Serbie rend une fois de plus hommage à Dick Marty pour le courage dont il a fait preuve, conscient du danger dans lequel il s'est engagé, lorsque, dans son rapport à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe en 2010, il a fait part de ses terribles connaissances des crimes perpétrés par l’UCK, a dit Selaković.

La Serbie est un pilier de la paix et de la stabilité dans la région, comme l'ont déclaré les dirigeants de presque tous les pays membres du Conseil de sécurité, a relevé Selaković.

En ce qui concerne la stabilité et la coopération régionales, alors que le président Vučić construit des ponts de coopération dans la région, comme l'initiative Les Balkans ouverts, les échanges solidaires de biens déficitaires, les projets d'infrastructure conjoints, Albin Kurti détruit tout ceci en sapant le processus du dialogue, a constaté Selaković.

Se référant aux affirmations selon lesquelles le Kosovo-Metohija serait un bastion de la démocratie, le ministre souligne que le rapport du Secrétaire général de l'ONU avertit Priština qu'elle devrait respecter sa prétendue constitution et les décisions de justice liées à la restitution des biens de Visoki Dečani.

-Je dois aussi réagir à la phrase selon laquelle, je cite, les Serbes sont protégés au Kosovo. Si les Serbes sont protégés, pourquoi 200.000 Serbes déplacés intérieurement du Kosovo-Metohija ne peuvent-ils pas retourner chez eux, dans leurs appartements? S'ils sont protégés, pourquoi depuis plus de 15 ans, nous avons plus de 43.000 procédures judiciaires non résolues sur des droits de propriété saisis par la force aux Serbes du Kosovo qui, je cite, sont protégés. Pouvez-vous imaginer comment ceux qui ne sont pas protégés y vivent, a conclu le ministre Selaković.