Starović: Les pourparlers techniques dépendent de la situation au nord du Kosovo-Metohija

28. sep 2021.
Le secrétaire d'État au ministère des Affaires étrangères Nemanja Starović a déclaré qu'un nouveau tour de pourparlers techniques entre Belgrade et Priština était prévu pour demain et que la situation dans le nord du Kosovo-Metohija déterminerait si la réunion aurait lieu et à quoi elle ressemblerait.

Starović a confirmé à la RTS que le Service européen pour l’action extérieure avait invité le directeur du Bureau pour le Kosovo-Metohija Petar Petković, et le négociateur de Priština Besnik Bislimi à participer demain à un nouveau round de négociations techniques.

-Le fait que cette réunion ait lieu et à quoi elle ressemblera dépend de l'évolution de la situation sur le terrain, dans le nord du Kosovo-Metohija aujourd'hui et demain. Il est tout à fait certain qu'il ne peut et ne sera pas question de poursuivre le dialogue dans sa dimension politique tant que les conditions préalables évoquées par le président Aleksandar Vučić ne sont pas réunies, a dit Starović.

Il a déclaré que ces conditions préalables se réfèrent au retour à la situation avant les démarches unilatérales de Priština et le retrait de Rosu.

Starović a déclaré qu'une réunion des équipes techniques se tiendrait demain, et qu'un dialogue politique  est beaucoup plus important, en ce moment n'a aucune perspective jusqu'à ce que l'approche du côté de Priština ne change.

-L'essentiel est dans ce qu'Aleksandar Vučić a demandé à l'UE. L'UE a reçu un mandat de médiateur de l'Assemblée générale des Nations Unies. L'UE est une sorte de garant de l'Accord de Bruxelles et doit fournir une réponse claire quant à la validité ou non de l'Accord de Bruxelles, et ce, depuis les niveaux les plus élevés et les plus crédibles de l'UE, et non du porte-parole. Si nous obtenons des garanties fermes qu'il est valide, il doit être appliqué, a souligné Starović.

Il a déclaré que le comportement de Priština pouvait être pressenti à Bruxelles le 19 juillet, quand Albin Kurti a alors refusé de signer la déclaration préparée par le médiateur européen en trois points, qui fait référence au fait que les deux parties travailleront à résoudre la question des personnes disparues, s’abstiendront d’actions menant à une déstabilisation de la situation sur le terrain et se réuniront à nouveau.

-Kurti a rejeté le document préparé par les médiateurs européens et a déclaré qu'il n'acceptait que le troisième point selon lequel ils se réuniraient à nouveau. C'était très sinistre que le 19 juillet Kurti ait refusé de signer cette déclaration, surtout quand nous parlons du deuxième point. Puis, il a pratiquement annoncé ses intentions et ses agissements, réalisés il y a huit jours. À cette époque, beaucoup ont fait semblant de ne pas voir quelles étaient ses intentions, a dit Starović.

Il dit qu'en raison de l'escalade dans le nord du Kosovo-Metohija, Kurti répète que le dialogue n'est pas une priorité pour lui et déclare que, même si la crise actuelle est résolue, ce que nous espérons, quelques points supplémentaires d'escalade potentielle sont devant nous.

-Si l'intention de Kurti est de rejeter complètement l'accord de Bruxelles et d'abandonner le dialogue, il peut le faire de plusieurs manières, suspendre l’approvisionnement en électricité pendant quelques jours, sans parler du cas d'Ivan Todosijević, dit Starović.

A l'occasion de la protestation des Serbes à Jarinje et Brnjak en raison de l'arrivée de Rosu et de la décision de Priština de remplacer les plaques serbes, Starović a salué le peuple courageux et brave du nord du Kosovo-Metohija.

-Le président Aleksandar Vučić a clairement souligné quelles sont nos lignes rouges, nos lignes directrices générales, et que nous ne pouvons pas accepter la politique du fait accompli consistant à changer unilatéralement la situation par Kurti sur le terrain et à entrer dans le processus de négociation à partir de cette situation modifiée. Il est important que les mesures et les unités spécialisées de Rosu soient retirées pour que les négociations se poursuivent, a relevé Starović.

Il a souligné qu'il existe une communication intense avec les pays de Quinte et les acteurs internationaux, et qu'il est clair pour tout le monde que Belgrade n'a pris aucune mesure qui conduirait à une déstabilisation et que l'administration de Priština est seule responsable.

-Le déploiement des unités de l'armée serbe c’est - chaque État souverain en a le droit, cela ne constitue une menace pour personne, mais une manifestation normale dans le but de dissuader quelqu'un de penser à mettre en danger la sécurité de notre peuple. Aleksandar Vučić a été clair et net, nous ne permettrons pas que l’Eclair, la Tempête, le pogrom de 2004 ou quoi que ce soit du genre se reproduise, a déclaré Starović.

Il a indiqué que, conformément à la résolution 1244 du Conseil de sécurité des Nations Unies, la KFOR a la plus grande responsabilité pour la sécurité de tous les résidents, et que la KFOR est obligée d'assurer la sécurité s'il existe une menace sérieuse pour la sécurité de notre peuple.

-Si cela ne se produit pas, la Serbie laissera un délai raisonnable pour fournir des mécanismes à cet effet, si cela ne se produit pas, la Serbie protégera la vie de ses habitants, a dit Starović. Il a relevé que la Serbie bénéficie en permanence du fort soutien de la Chine et de la Russie, qui ne peut qu'être plus fort.