Starović: Nous sommes prêts à répondre d’une manière adéquate aux agissements de Priština

07. sep 2021.
-La Serbie est en communication permanente avec un certain nombre de pays qui sont prêts à changer leur décision et à révoquer leur reconnaissance du Kosovo, dit le secrétaire d'État au ministère des Affaires étrangères Nemanja Starović.

Il souligne que Belgrade est prête à répondre de manière décisive et adéquate si Priština lance activement une campagne pour la reconnaissance de l'indépendance du Kosovo et les demandes d'adhésion aux organisations internationales après l'expiration du moratoire d'un an sur les questions de reconnaissance.

Starović indique que la Serbie est pleinement attachée au respect de l'accord de Washington et qu'elle ne sera pas la première à renoncer au moratoire prescrit pour suspendre la campagne de révocation de reconnaissance, mais qu'elle réagira sérieusement et résolument à d'éventuelles démarches de Priština ou de ses sponsors.

-Précisément en raison de l'engagement envers l'accord de Washington, pour le moment, nous ne pouvons pas parler du nombre et des noms spécifiques des pays qui retireraient leur reconnaissance, mais nous sommes prêts, si Priština active un tel scénario, a déclaré Starović à Tanjug.

Il relève que Belgrade a des informations selon lesquelles Priština s'apprête, après l'expiration du moratoire d'un an, à activer ses efforts pour devenir membre de certaines organisations internationales, notamment du Conseil de l'Europe.

Selon lui, la partie de Priština estime avoir une position relativement favorable dans cette organisation, compte tenu d'un nombre important d'Etats membres du Conseil de l'Europe qui ont reconnu la sécession du Kosovo.

Une telle décision, prévient Starović, serait extrêmement préjudiciable et erronée, et contraire au Statut du Conseil de l'Europe, qui oblige surtout à prévoir pour une adhésion une majorité des deux tiers au Comité des Ministres du Conseil de l'Europe.

-De même, le statut prescrit que l'État qui demande l'adhésion doit être membre de l'ONU, ce que le Kosovo n'est pas, sans parler des dispositions qui prescrivent le dévouement maximal des candidats aux droits de l'homme, et au Kosovo et Metohija loin s’en faut, dit Starović.

Il souligne que, si Priština décide de telles démarches, la réponse de la Serbie sera claire et visera à prévenir les violations flagrantes du statut du Conseil de l'Europe et à empêcher une telle initiative de porter ses fruits, mais il doute que cela puisse arriver.

Starović indique que l'activation éventuelle de la demande d'admission de Priština au Conseil de l'Europe entraînerait immédiatement l'activation de la campagne de la Serbie pour la révocation de la reconnaissance du Kosovo, dans laquelle, souligne-t-il, notre pays a connu un grand succès au cours des quatre dernières années, et 18 pays ont retiré leur reconnaissance.

Malgré ces succès, notre souhait était de préserver dans une certaine mesure une ambiance positive qui permettrait d’avancer dans le dialogue et rechercher une solution durable, négociée. Si nous entrons dans un tel scénario, malgré nous, l'ambiance dans le dialogue sera sérieusement perturbée, estime Starović.

Pour ce qui est des demandes d'adhésion de Priština à l'Unesco et à Interpol, Starović souligne que la Serbie a réussi à empêcher l'adhésion du Kosovo à ces organisations au cours des années précédentes.

-Compte tenu des procédures existantes et des rapports de force dans ces organisations, le travail de Priština est beaucoup plus difficile, et nous réussirons beaucoup plus facilement à contrecarrer leurs intentions, s'ils activent leurs revendications, explique Starović.

Parlant de la poursuite du dialogue technique à Bruxelles, Starović a déclaré que Belgrade était pleinement engagée dans le dialogue avec Priština sous les auspices de l'UE, soulignant que la délégation serbe se prépare bien pour chaque cycle de dialogue, y compris technique.

Il souligne que Belgrade est prête à discuter de toute une série de sujets différents, et elle en a fait preuve au cours des années précédentes.

Starović indique que la position de la partie de Priština lors des précédents cycles de dialogue ne laisse pas trop de place à l'optimisme pour un certain progrès à faire.

-Le Premier ministre des Institutions intérimaires de Priština, Albin Kurti a montré ne pas pencher pour le dialogue quelconque et la recherche de solutions négociées durables. Pour cette raison, nos attentes ne sont pas élevées, mais Belgrade officielle restera attachée au dialogue et ne quittera pas la table des négociation, souligne Starović.

 

Source : Tanjug

Photo : Tanjug