Selaković : Préserver la stabilité est une condition de notre développement

S'exprimant à la RTS, le ministre Selaković a dit que si nous pouvons apprendre quelque chose de la situation dans tout notre entourage, c'est à quel point la stabilité politique que possède la Serbie est précieuse et à quel point elle est rare dans la région.

-Quel que soit le point focal régional dont vous parlez, vous voyez que la situation est à l'opposé de celle qui existe en Serbie même. Nous avons réussi ces huit dernières années, surtout depuis 2014 quand Aleksandar Vučić est devenu chef du gouvernement, et plus tard quand il est arrivé à la tête de l'Etat, à instaurer et atteindre la stabilité politique nécessaire à la Serbie, ses citoyens et l'économie pour se développer davantage, a déclaré le chef de la diplomatie serbe.

A ses dires, il est naturel que nous soyons inquiets de la situation dans la région, dans notre entourage immédiat, car la Serbie ne peut pas être satisfaite quand les choses ne vont pas bon train que pour elle, et quand elles ne vont pas bon train pour ses voisins et quand ils sont secoués par une grave instabilité.

Comme il l'a souligné, nous, en tant que seul pays de la région qui a reçu le feu vert à la fin de l'année dernière pour poursuivre le processus de négociation visant l'adhésion à l'UE,  nous donnons un bon et positif exemple de la manière dont cela peut être fait.

Selon lui, la Serbie continuera à diffuser et à promouvoir ce modèle, et notre entourage aura toujours en nous un bon voisin qui visera développer de bonnes relations, d’inciter les uns les autres à la stabilité et au dialogue, comme principal moyen de résoudre tous les défis, risques et menaces.

Interrogé sur la prochaine visite des envoyés spéciaux américain et européen Gabriel Escobar et Miroslav Lajčák, le ministre Selaković a déclaré que le sujet central des entretiens serait la question du dialogue entre Belgrade et Priština et les choses qui pèsent sur ces relations sur la voie de la normalisation.

-Y aura-t-il vraiment une poursuite du dialogue et y aura-t-il un dialogue? Notre position et ce qui ne change à aucun moment, c'est que Belgrade est toujours prête à s'asseoir à la table des négociations, toujours prête et ouverte à parler, mais il est tout à fait clair et tout à fait évident pour nous que depuis qu'Albin Kurti est décideur à Priština, il n'y a pratiquement pas eu de dialogue, et très probablement il n'y en aura pas tant que c'est lui le décideur, a dit le ministre Selaković.

Le chef de la diplomatie serbe a souligné que la préservation de la paix et de la stabilité et la protection de nos intérêts étatiques et nationaux au Kosovo-Metohija étaient une priorité absolue.

Selon lui, le sujet numéro un dans tous ses entretiens avec des officiels étrangers est la lutte pour nos intérêts étatiques et nationaux et leur protection.

-Nous pesons nos décisions et prenons des décisions en temps utile et judicieuses concernant nos actions. Le fait est que de nombreux pays veulent entendre la Serbie, entendre et parler à la Serbie, qui est l'économie qui connaît la croissance la plus rapide en Europe pendant deux années consécutives, la Serbie, qui a pu accueillir des amis du Mouvement des pays non-alignés d'une manière qui les a fortement impressionnés, et de voir une Serbie qui se développe sérieusement et rapidement, celle qui est le résultat de la politique du président Vučić, a indiqué le ministre Selaković.

Comme il l'a souligné, la Serbie noue des amitiés et des alliances, mais elle saura certainement comment réagir et agir si quelqu'un agit de manière provocante à son égard et si quelqu'un viole les accords et traités conclus.

Interrogé sur la crise ukrainienne, le ministre Selaković a déclaré qu'il y avait de nombreux défis et que la Serbie était très claire en ce qui concerne sa politique étrangère: que la Serbie est un pays sur la voie européenne, mais aussi un pays qui cultive, promeut et crée de nouvelles amitiés et cultive et promeut ces amitiés traditionnelles et bonnes.

-Nous ne pouvons pas être à l’aise quand nous savons que dans une région plus large, dans l’Est de l’Europe, il existe des tensions que certains considèrent comme un moyen sûr d'aggraver le conflit. Tout type de conflit dans notre région, ou au-delà, ne nous convient pas, surtout en ce qui concerne les facteurs qui peuvent affecter la stabilité de l'ensemble du continent européen, dont nous sommes une partie indispensable. Je veux croire et espérer que les tensions vont se calmer, a dit le ministre Selaković.

Comme il l'a dit, la Fédération de Russie est notre ami et allié traditionnel, et l'Ukraine est également un pays slave et orthodoxe, et il n'est pas bon qu'il y ait un quelconque conflit entre ceux qui, hier encore, partageaient le même toit.